Dans ce court blog, je vais vous parler d’une dizaine de surprises que vous pourriez rencontrer lors de votre voyage en Iran et qui ne figurent pas dans les livres, vidéos ou autres sources d’informations.

  1. La ceinture du siège arrière a disparu

Je vais commencer par la conduite des véhicules ! L’Iran est connu pour être l’un des pays sûrs du Moyen-Orient avec des gens extrêmement hospitaliers ; mais dès qu’ils sont au volant d’une voiture, ils peuvent être dangereux car ils ont une culture de conduite spécifique. C’est pourquoi je conseille toujours aux voyageurs d’être très très prudents dans les rues en Iran.

En Iran, comme partout, attacher sa ceinture de sécurité est obligatoire, mais uniquement pour ceux qui sont assis à l’avant ! Cela signifie que pour ceux qui sont à l’arrière, ce n’est pas obligatoire, il est donc courant de monter dans une voiture et de découvrir que la ceinture de sécurité arrière ne fonctionne pas ou qu’elle a été retirée.

Dans ces situations, il n’y a pas d’autre choix que de rester assis et profiter de la route !

  1. Moto sur le trottoir

Cela concerne également la conduite iranienne. Les motos en Iran sont toujours considérées comme des piétons. Ainsi aux heures de pointe en ville, pendant que vous marchez sur le trottoir, vous pouvez être gêné par celles-ci, roulant sur le même trottoir que les piétons. Récemment, les municipalités ont installé des barrières pour éviter de tels problèmes dans les zones les plus fréquentées. Les motos sont parmi les véhicules les plus dangereux à Téhéran.  Vous les verrez rouler presque partout et dans toutes les directions, indépendamment des règles de conduite. Vous pouvez voir une famille de quatre personnes sur une moto avec de petits enfants. Et bien sûr, personne ne porte de casque.

Les motos sont un moyen de transport populaire en Iran.

Les motos sont considérées comme un moyen rapide de se déplacer à Téhéran car elles peuvent aller dans n’importe quelle direction et sont moins susceptibles de rester coincées dans le trafic.

  1. La musique forte dans la nature, la musique forte partout

Les Iraniens aiment écouter la musique fort. Vous le saurez certainement si vous êtes invité à une soirée car vous ne pourrez pas discuter tant elle est bruyante.

Ainsi, ce goût pour la musique à un volume élevé suit les Iraniens partout, même au cœur de la nature. C’est une scène courante, lors d’une randonnée en montagne, que de voir quelqu’un accrocher un mini-amplificateur à son sac à dos et diffuser de la musique sonore. Si vous voulez profiter des sons de la nature, laissez-les simplement vous dépasser et continuez votre chemin.

  1. Pas de couteau sur la table

Il est rare de trouver un couteau sur la table iranienne, sauf pour les restaurants internationaux et les hôtels car ils sont habitués aux clients étrangers. Les voyageurs se demandent toujours pourquoi il n’y a pas de couteau sur la table ? Alors, comment manger de la viande ? Eh bien, la réponse est avec une cuillère et une fourchette ! La viande ici n’est cuite que d’une seule manière : à point. Il n’y a donc pas besoin d’un couteau bien aiguisé en raison de l’obsession de cuire complètement tous les ingrédients.

  1. L’ordre du service des plats

Un autre fait amusant concerne les habitudes alimentaires iraniennes. Si dans votre pays, les plats, sont servis dans un certain ordre, tels que l’entrée, le plat principal et le dessert, en Iran ce n’est généralement pas le cas.  La norme dans les maisons iraniennes et les restaurants non touristiques est de tout poser en même temps sur la table, c’est-à-dire la salade, la soupe, le plat principal. A noter, il n’est pas dans les habitudes iraniennes de manger un dessert à la fin du repas. Néanmoins il y a quelques exceptions, avec les restaurants internationaux ou touristiques,

La tradition de servir les plats en Iran, ne suivez pas le même ordre qu’en France

  1. Dough

Vous remarquerez peut-être que des gens boivent un liquide blanc pour accompagner leur repas. Cette boisson ressemble à du lait et s’appelle dough. Elle est à base de yaourt à la fois aigre et salé. Elle est servie fraîche, parfois avec une garniture de menthe séchée et parfois gazeuse. Cette boisson est également connue en Turquie, en Grèce et dans certaines régions du pourtour méditerranéen. Comme la consommation d’alcool est interdite en Iran, vous pouvez également trouver d’autres boissons servies à côté du plat principal. Telles que différentes sortes de bières (sans alcool bien sûr !) ou des sirops aux herbes à base d’eau de rose, d’eau de menthe, de safran, etc.

la marque la plus connue de Dough est Ab-Ali venant d’une région proche de Téhéran

  1. Pâtes iraniennes

Une autre spécificité amusante de notre cuisine concerne les pâtes, toutes appelées macaronis. Elles sont cuites à l’eau exactement comme pour le riz. Elles sont bouillies au point qu’elles sont al dente, puis elles sont égouttées, mélangées à une sauce épaisse et remises dans la casserole pour être recuites à la vapeur pendant une demi-heure. Le résultat est étrange et je pense que vous ne trouverez des pâtes cuites comme cela qu’en Iran.

Toutes sortes de pâtes en Iran appelées Macaroni et elles sont cuites comme du riz iranien.

  1. Les personnes curieuses posent des questions personnelles

J’ai déjà écrit sur l’hospitalité iranienne, souvent impatiente de communiquer avec les étrangers. Au cours de vos conversations chaleureuses, il est courant que l’on vous pose des questions personnelles, par exemple à propos de la religion, du revenu, du statut du mariage et autres choses qui pourraient être inconfortables. La raison de ce comportement étrange est l’extrême curiosité et le long isolement du pays, donc ne soyez pas offensé ou ne vous sentez pas menacé, ce n’est pas un interrogatoire.

Une voyageuse française parmi des lycéennes, dans le jardin du Prince a Mahan

  1. Qu’est-ce que la monnaie iranienne ? Rials ? Tomans ?

L’une des premières choses à faire, dès votre arrivée dans le pays, est de changer de l’argent. Vous remarquerez un nombre considérable de zéros sur les billets. Mais une fois que vous ferrez du shopping, le prix demandé sera différent de celui indiqué sur les étiquettes. Cette différ,ce ou ce manque de zéro sont liés à ce que nous avons deux systèmes pour parler de notre monnaie ; celle officielle est le rial, mais lorsque nous en parlons, nous utilisons le mot Toman, ce qui signifie que nous omettons un zéro. Par exemple, une boisson vaut 50000 rials ou 5000 tomans, mais nous dirons qu’il ne coûte que 5 tomans. Dans ce cas, il faudra être capable de deviner, selon le contexte que ces 5 tomans correspondent 5000 tomans, mais pour un joli tapis iranien, il s’agira alors de 5 millions de tomans ! Il y a toujours un certain nombre de zéros à rajouter, et le tout est de savoir combien exactement.

Les étiquettes de prix compliquées en Iran

les étiquettes de prix d’une boutique du bazar de Tabriz, les étiquettes manquent quatre autres zéros

Cependant, vous pouvez toujours demander aux Iraniens d’effectuer la conversion en rials.

  1. Pas de papier dans les toilettes (eau courante dans les toilettes)

Les toilettes ne semblent pas être une question si importante à prendre en compte avant de voyager, mais une fois que vous en avez besoin, cela devient une question vitale. Il existe deux types de toilettes en Iran ; la plus commune est celle que l’on nomme squat ou toilette turque (vous les trouvez partout) et les toilettes » normales ». Toutefois, pour les deux types, se trouve un petit tuyau sur le côté pour se laver, comme dans n’importe quel pays musulman. Par contre, il y a parfois du papier et parfois pas, surtout dans les toilettes publiques. Donc prévoyez ce qu’il faut.

Êtes-vous d’accord avec cette liste ? Avez-vous déjà voyagé en Iran ? Si oui, dîtes-moi ce qui vous a surpris dans ce pays et que je n’ai pas mentionné ici.